Billet Bleu et jaune

Le 24 octobre 2025 , au centre d’accueil de jour Croix-Rouge genevoise, s’est tenue la présentation du livre d’Alla Boïko, l’autrice, écrivaine et journaliste ukrainienne : « La vie à l’heure suisse ». 365 jours de travail. 312 pages. 49 entretiens. 17 histoires. « La vie à l’heure suisse » est un livre lu dans le monde entier». Le livre d’Alla Boïko est si populaire qu’il disparaît des rayons en quelques jours. Mais les émotions qu’il provoque — elles, restent pour toujours. Impossible de ne pas pleurer. Impossible de ne pas sourire. Car Alla Boïko sait parler des choses difficiles avec une légèreté qui touche profondément. « La vie à l’heure suisse » — ce n’est pas juste un titre. C’est un état d’esprit. Un souffle. L’autrice, Alla Boïko, est journaliste, professeure, docteure en philologie. Née à Dnipro, elle a travaillé à Kyiv et vit aujourd’hui à Thoune (Thun), au cœur de la Suisse. Quand elle est arrivée ici comme réfugiée, elle a senti : cette terre mérite un livre. »Mais la vie n’est pas un livre. On ne tourne pas les pages en arrière. » Ce livre pourrait s’appeler « Avec les yeux des réfugiées ». On y entend les voix des femmes ukrainiennes qui ont perdu leur maison, mais pas leur âme. Leurs destins se sont liés à celui de la Suisse — pays de précision, de mesure, d’humanité. La Suisse, dans ce livre, ce ne sont pas seulement les Alpes et le chocolat. C’est une confédération, une culture de respect du temps. Des gens travailleurs, discrets, tolérants. Une société qui vit à son propre rythme — exacte comme une montre, mais chaleureuse comme un feu de cheminée. Ce livre est pour ceux qui savent écouter. Pour les ethnologues, les guides, les voyageurs. Et pour ceux qui cherchent un sens dans les mots et dans la vie. Nous attendons souvent le bon moment pour commencer — une nouvelle page, un nouveau pays, une nouvelle vie. Mais peut-être que ce moment n’existe pas. Il y a seulement nous : ceux qui savent s’écouter, même dans le silence d’une terre étrangère.